jeudi 7 janvier 2010

FUTURAVIA

FUTURAVIA
Lorsque j’ai été élu en mars 1989 à la présidence de l’aéroclub, j’ai tout de suite pensé qu’il fallait mettre en place un grand projet.
Un article paru dans l’Info Pilote m’en a donné l’occasion.
La secrétaire du club d’AVIGNON a eu l’idée d’obtenir des subventions pour permettre à des jeunes lycéens de passer leur « brevet de base de pilote » dans des conditions avantageuses.
Un vol à AVIGNON, une petite formation avec le secrétaire général de l’époque et c’est parti pour EVREUX.

Contact avec l’Académie qui trouve le projet intéressant et donne son accord, contact avec le proviseur MR TACH qui est partant ; le plus dur reste à faire.
Réunion du Conseil d’administration, pas certain que cela fonctionne. Il faut faire passer le message que l’on va former des élèves, jeunes, en attendant un éventuel financement par des sponsors. À l’époque c’est inhabituel, mais la confiance est là, ça passe. Ils sont audacieux ces conseillers.
Contacts sont pris avec Le Maire d’ÉVREUX Monsieur PLAISANCE qui accorde une subvention car il se souvient le l’aviation populaire de l’après guerre.
D’autres contacts sont pris avec des entreprises Ebroïciennes, j’ai encore les noms…
Il y a quelques bourses de la FFA qui seront également les bienvenues, puis la participation des parents.
Et c’est parti, le Lycée organise une réunion d’information de ses élèves à laquelle participent AUFFRAY et LAFOSSE qui font l’apologie de l’aviation, on est dans les années 90, les besoins sont très forts en pilotes de ligne et les vocations nombreuses.
Le succès dépasse nos prévisions, plus d’une centaine d’élèves font acte de candidature.
Impossible à gérer.
On en retient 30 je crois et l’instruction commence. Pensez, je suis un pilote de base, sans formation pédagogique et il faut tout inventer, les cours sont ceux du manuel de pilote. Avant mon cours (une fois par semaine)je travaille 2 à 3 heures. Et puis il faut les tenir ces élèves, pas si facile lorsque l’on n’est pas un professionnel.
Mais ça marche, à l’époque le BIA n’existe pas, on fait passer en fin d’année scolaire le théorique du Brevet de base. Ils sont nombreux à le réussir, alors on met en place un concours :
- Les notes du BB, un vol de contrôle, quelques questions à froid, on fait les comptes et on prend les 10 premiers, budget oblige. Les parents participent pour 30% du budget global.
Les années passent, on ne prend plus que les classes de seconde, puis c’est Bernadette CARIOU instructeur au club qui prend en charge mes cours du lycée, puis Dominique, puis certains autres.
On fête les 15 ans de FUTURAVIA en juillet 1995 à ST ANDRE avec le Conseil Général de l’Eure.
Entre temps, les autres clubs du Département ont sollicité leur participation avec notre adhésion complète.
Le Conseil Général de l’Eure s’est intéressé très rapidement à notre projet, il vote chaque année des subventions importantes pour l’ensemble des élèves du Département de l’EURE, les Conseillers ont compris toute la portée de notre action vers les jeunes, ces fonds sont gérés par le CDAE (Comité Départemental Aéronautique de l’EURE).
Nombreux sont ceux qui se sont formés au BB chez nous ou dans les autres clubs du département qui choisissent la carrière aéronautique.
Futuravia est un simple pied à l’étrier mais sûrement nécessaire pour certains.
Maintenant c’est la routine, 30 élèves en septembre, puis 15 à 20 qui passent le B.I.A., 15 qui le réussissent, mais seulement 5 à 6 qui s’inscrivent, la crise sans doute ou le désintérêt ou la sollicitation d’autres activités plus attractives ou moins prenantes.
Enfin, depuis septembre 1989 ça fonctionne, on a formé à la théorie environ 500 élèves, 180 se sont inscrits et ont obtenu leur BB, d’autres le PPL, ou beaucoup plus. Certains sont pilotes dans des Compagnies aériennes, pilotes de l’armée, instructeurs dans des clubs etc.
Le résultat est satisfaisant, c’est toujours un plaisir de voir des jeunes partager notre passion, les aider fait partie de notre ambition.
Futuravia c’est bien, maintenant il faut au futur nouveau président que nous espérons, chercher avidement un nouveau grand projet à mettre en place pour nous permettre de passer les années difficiles à venir.
A titre d’exemple, j’ai mis en place avec l’aide des membres du club (certains plus que d’autres) pendant mes 18 ans de présidence :
- Le transfert de l’aéroclub d’ÉVREUX vers ST ANDRE
- La construction du hangar, du club-house, de la station de carburant
- L’informatisation du club
- Les F.I.P. formule initiation pilotage
- L’activité ULM
- La formation des instructeurs ULM
- La construction amateur avec le POTTIER
- Le logiciel de gestion du club avec la participation (très) active de Jean Marie Galmiche
- La mise en place de la réservation par Internet « Open flyers »
- Les cours théoriques dans le club le samedi matin
Mais il y a beaucoup de choses nouvelles à créer, des idées à mettre en place, une optimisation de la gestion, de la mécanique, de l’investissement dans du matériel plus récent.
Mais l’idée viendra comme ça, sans y penser, il faut y croire c’est tout. Il faut aussi des hommes et des femmes concernés, présents, désintéressés, des «bénévoles». C’est le grand mérite des membres d’une association de s’investir dans l’intérêt commun.
Yvan CHATONNET


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