En effet, le STORCH HS du club a besoin d’un petit entretien et il est convenu avec Hervé BREANT son importateur, une bonne heure de prise en charge.
La préparation de navigation se fait dans la salle des instructeurs, on sort la carte au 1/500 000e ainsi que celle au 1/1000000e et nous reportons l’emplacement exact d’HOUVILLE qui est en fait une piste ULM qui n’apparaît pas sur notre carte habituelle de navigation. C’est bien dommage d’ailleurs.
Nous disposons d’une carte du terrain, mais prenons également les fiches Vac des terrains situés à proximité.
Le plein est fait, contrôle de l’huile, la visite pré vol, mise en route, tout semble normal.
Message radio, on roule vers la piste 23, check avant décollage et alignement.
Montée initiale et route vers HOUVILLE à 1500 ft.
On passe DREUX, puis PIERRES, un petit terrain ULM et on se dirige vers notre destination.
Les points de repère sont trouvés par Richard tout content, c’est sa première nav..
Mais, contrôle des paramètres moteurs, petite odeur d’huile chaude, la pression est en baisse....
Je regarde mes fiches de terrains et je vois « BAILLEAU ARMENONVILLE » très proche.
Il est réservé aux avions basés, mais c’est le plus proche de nous, c’est une piste en herbe et en affichant la fréquence, il y a du trafic, un hélicoptère travaille sur la 26.
D’autre part, CHARTRES n’est pas loin mais c’est une piste en dur et nous ne savons pas si nous pourrons atteindre HOUVILLE.
Message radio, on se présente vent arrière, final, atterrissage sans problème, roulage vers le taxiway.
Le terrain est difficile, boueux, trous et bosses, on roule au pas.
On remonte le taxiway vers le parking et à un moment, bruit suspect, moteur coupé, hélice brisée.
Contact coupé, on descend effectivement, la roulette avant est un peu tordue, mais l’hélice est H.S.
On traîne l’Ulm vers le parking avec l’aide d’un pilote du terrain et, après négociation, le storch est laissé sur place dans le hangar d’une entreprise, très gentiment.
Je m’interroge c’est évident sur l’opportunité de prévenir la Gendarmerie de l’air, mais ce petit incident sans dégât humain me semble sans conséquence et je me dis qu’il est bien inutile de déranger l’administration pour un fait aussi bénin.
Quelques personnes avisées me disent en effet que c’est inutile...
Grosse erreur…
L’atelier d’entretien est prévenu qui me dit s’occuper de changer l’hélice et la roulette et qu’il ramène l’appareil à HOUVILLE pour de petites vérifications. Ce qui est fait, on récupère le STORCH rapidement.
Puis après un appel du District du HAVRE, je me décide à déclarer le sinistre un peu tard…
Cela ne traîne pas, appel téléphonique de la Gendarmerie de l’air de TOUSSUS qui demande des explications.
Convocation à TOUSUS le Noble le 12/03/10, il faut tout raconter, procès-verbal est dressé.
Puis c’est au tour de mon élève qui obtient d’être interviewé aux AUTHIEUX.
Longue attente, mais tout arrive, convocation du Procureur de la République pour le 19/10/10 à DREUX.
Comme le club cotise pour la protection juridique des instructeurs, je déclare le sinistre à la FFA qui transmet à EPJ qui mandate un Avocat sur DREUX pour assurer ma défense.
A la Maison de Justice de DREUX, je suis reçu très cordialement par le représentant du Procureur qui me propose une amende qu’il m’est possible d’accepter ou de refuser .
Trois cents € pour éviter un procès en correctionnel.
J’accepte bien sur, pour en finir, mais on ne m’y reprendra plus, quoi qu’il arrive, je déclare tout.
Yvan CHATONNET
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